Premiere reflexion

Publié le par Louis-Philippe

Commencer a ecrire. Depuis le temps que j’en parle, il est plus que temps! Bon, avertissement sans frais: cette nouvelle serie d’articles n’aura qu’un rapport limite avec le voyage; ils proviendront plutot des reflexions que j’ai maintenant amplement le temps d’avoir! Je n’oblige personne a les lire (evidemment), mais soyez prevenus: j’ai decide d’y aller avec le fond de ma pensee (bon d’accord, je “vole” plusieurs idees a d’autres auteurs, mais je les citerai!) et ce, en toute honnetete, sans faire attention a ceux que je pourrais froisser. Si c’est le cas, desole a l’avance! Par contre, toute critique est PLUS que bienvenue (c’est un peu le but d’ecrire le tout sur internet) et je me fais un point d’honneur (mais qu’est-ce que l’honneur, hein??) d’y repondre. Le but est avant tout de reflechir et d’evoluer (le probleme du velo, c’est qu’on est tres souvent seul), alors si vous parvenez a m’acculer dans un coin, OUI je changerai d’idee (avec un peu de temps et d’orgueil froisse!). Voila.

 

Pourquoi cet “exercice”? En fait, depuis quelques annees maintenant, je tente de cerner ce en quoi je crois vraiment. J’en avais marre de faire la pute et d’etre d’accord avec tous, selon la situation. Il faut dire aussi que je sentais de plus en plus que le monde alentour etait “croche”, artificiel. Je ne parle pas uniquement de tous ceux qui viventg “sans” ou qui meurent pour notre mode de vie dans de lointaines contrees (bien que cette question me dechire interieurement), mais bien de la vie d’ici ou trop de gens lancent un “c’est la vie” pour se convaincre d’accepter une situation qui pourtant leur horripile (ou a tout le moins leur indiffere royalement).

 

 Alors, par ou commencer? J’avais plusieurs idees, mais j’ai choisi la premiere, celle qui a chez moi reveille l’instinct de reflexion, j’ai nomme: Dieu (ou plutot l’inexistence de). Je ne vais pas vraiment attaquer l’Eglise; ceux qui croient encore a une institution au passé lourd d’incoherence et de meurtres et qui encore aujourd’hui, bien que constituee d’hommes de chair et de sang, affirme detenir la verite ultime basee sur une croyance sans questionnement, pour ceux-la, je n’ai rien a ajouter. Ouvrez les yeux.

 

En fait, ce qui me chicotte vraiment, c’est que meme aujourd’hui, dans notre monde qui a generalement renie l’Eglise et ses rites, les jeunes qui m’entourent affirment souvent croire en “quelque chose, quelque part, une etre plus grand que nous”. Or, et ici je copie ehontement le Russe Bakounine, affirmer l’existence d’un etre superieur a nous/divin, c’est deja en quelque sorte nier que l’etre humain lui-meme soit capable de beaute. C’est transferer tout ce qui est bien en l’humanite relle vers un divin hypothetique, sorti de cette meme grande capacite humaine d’imagination! Ainsi, le peche, l’orgueil, la jalousie, la convoitise, tout ca, c’est tres humain. Alors pourquoi pas aussi la bonte, l’inspiration, la compassion, la creativite et le pardon? Pourquoi il faudrait que ces qualities soient “trop bonnes pour nous” et donc viennent d’ailleurs? L’humanite est entiere et entierement responsible d’elle-meme. Je refuse donc d’en deleguer la moindre partie, bonne ou mauvaise, a une entite qui n’est que le fruit de notre propre imagination, ossifiee par des milliers d’annees d’histoire. Une creation dont la seule preuve d’existence est basee sur une croyance justement sans preuves! Le monde n’est pas “trop beau” ou “trop parfait” pour etre forcement divin; il EST, tout simplement.

 

A dire vrai, ce qui m’a reellement pousse a ecrire sur le religieux, c’est que nos croyances conditionnent fondamentalement notre mode de vie, notre facon de voire le monde. En effet, si en ce moment ce n’est pas genial, voire carrement desagreable, au moins “apres” il va y avoir autre chose, surement mieux… non? Appelons cela paradis, resurrection, vie ulterieure… Notre ame va continuer a exister, non? Tout ca sonne comme un voeux “pieux”… non? Je ne dis pas que ce ne serait pas genial qu’il y ait une “suite”, une sorte de deuxieme chance… Mais pourquoi il y en aurait une? Selon moi, nous avons simplement tente de donner de la consistence a notre souhait, rien de plus. C’est peut-etre un beau souhait, mais si je suis fidele a ma raison sur cette question, ce n’est rien d’autre que cela: un souhait.

 

Le danger lorsque l’on prend ce reve pour une realite, c’est que NOTRE realite, notre vie perd de sa consistance. Si notre vie ne nous plait pas, ou ne nous plait pas entierement… ce n’est pas notre faute. Et puis de toute facon, il y a toujours la porte de sortie, la soupape de securite qu’est notre soi-disant ame immortelle. Alors, autant se resigner et simplement continuer… Non? Continuer a travailler, continuer a endurer, peu importe le (les) probleme(s)… Non? NON. Evidemment, nous ne pouvons pas nous tenir responsables du hazard, des choses qui “arrivent”, simplement. Mais nous le sommes a 100% de nos reactions. Ne rien faire, ne rien changer, c’est deja avoir fait un choix. Un choix que nous faisons trop souvent. Alors voila un peu ce a quoi je veux en venir: Jusqu’a preuve du contraire, et le contraire est absolument improuvable par son essence, nous n’avons qu’une vie. Toujours jusqu’a preuve du contraire, il n’y a pas de “raisons” pour cette vie. Alors pourquoi ne pas simplement la rendre aussi riche et remplie que possible? Pour nous en tant qu’individus et, selon moi, pour tout ce que l’on nomme l’humanite, aussi nombreuse soit-elle. Parce qu’au final, nous sommes entierement responsables de notre sort… de nos sorts. NON?

Publié dans Reflexions

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J
<br /> "On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il peut supporter" - Emmanuel Kant.<br /> Cette phrase résume bien l'origine de ce besoin trop humain de créer un sens où il n'y en a pas. C'est en même temps un compliment.<br /> <br /> J'aime bien la façon dont tu parles que le vil est humain et que la compassion est divine. On entend pourtant souvent "C'est pas humain!" pour décrire un horreur commise par nulle autre qu'un être<br /> humain.<br /> <br /> Je ne serais pas aussi prompt que toi à évacuer les bienfaits de la croyance en une force divine. Cette croyance permet à certains, qui n'ont pas ta faculté de tolérer autant d'incertitudes, ou<br /> encore d'assumer autant de responsabilités face à leur propre vie, d'accomplir des choses qu'ils ne seraient pas capables d'accomplir autrement. Deux exemples pour illustrer le potentiel de la<br /> croyance divine.<br /> Prenons l'exemple d'un lâche. Un lâche qui sait qui est lâche, même qui se définit par sa lâcheté. Tellement lâche qu'il n'ose même pas imaginer qu'il peut bien cesser d'être lâche s'il en décide<br /> autrement. Et bien, sa mère tombe malade. Il l'aime. C'est la seule personne qui a cru en lui. Il n'a pas assez des diverses prestations pour payer les soins qui permettront à sa mère de se soigner<br /> dans un temps opportun. Il fait donc appel à Dieu. Il demande à Dieu de l'aider à trouver un solution, ou bien à obtenir un travail avec lequel il pourra aider sa mère. Sans Dieu, le lâche n'est<br /> pas capable d'aider sa mère, car il ne croit pas qu'il peut être différent de ce qu'il est. En réalité, Dieu n'a que faire de sa demande. C'est simplement sa croyance qui lui donnera la force<br /> d'aller travailler ou de trouver un moyen de faire soigner sa mère.<br /> Deuxième exemple: une mère prie chaque soir pour ses deux enfants. Elle demande à Dieu que le premier. Au premier, elle demande du succès dans sa dernière entreprise. Au deuxième, elle demande la<br /> santé. La mère s'endort d'un sommeil paisible. Le lendemain, sans même y penser, elle appelle tout naturellement son premier. Elle lui demande des nouvelles de son entreprise. Il lui dit qu'il aura<br /> besoin de son aide. Elle libère tout naturellement son après-midi et va aider son fils. À son retour, elle passe à l'hôpital voir son second. Elle est alors sollicitée par un fonds qui promeut la<br /> recherche pour soigner la maladie de son fils. Elle, pour qui les cordons de la bourse sont serrés lorsqu'il s'agit de donner à des inconnus, trouve tout naturel de donner pour cette cause. Dieu<br /> n'aura aucun mérite dans l'entreprise du premier, ni rien à voir avec la guérison du second. L'esprit de la femme s'est conditionné à faire des actions en accord avec le destin qu'elle se trace<br /> elle-même, même si elle croit que c'est Dieu qui le trace pour elle.<br /> Tu comprends donc que je pense que la croyance divine peut apporter beaucoup à certains. Dieu en soi n'apporte rien, c'est la croyance elle-même qui est la force. Cependant, je suis tout à fait<br /> d'accord avec ton exposé lorsque je vois des gens se déresponsabiliser par rapport à leur propre existence. Celui qui dit que Dieu l'a laissé tomber alors qu'il ne regardait pas où il mettait les<br /> pieds.<br /> <br /> Comme tu m'inspires beaucoup, je vais aussi tenter une réflexion.<br /> Elle porte sur la vie riche et remplie (en passant par l'absence de croyance)<br /> C'est un problème de motivation qui afflige notre société. Tu roules sur ta vie sans trop se poser de questions jusqu'à ce que quelque chose survienne. Lorsque ce quelque chose perturbe ton<br /> quotidien, tu réfléchis. Tu réalises que tu te lèves le matin pour faire quelque chose que tu n'aime pas et tu ne comprends pas pourquoi tu le fais. Tu sais que tu es remplaçable. À quoi bon? Aucun<br /> sens du devoir n'existe en toi. Encore pire, tu auras peut-être le malheur d'atteindre l'Éveil. L'Éveil. Moment ultime où tu comprends que la vie occidentale n'a d'autre sens que la recherche du<br /> confort comme fin en soi, l'accumulation de biens de consommation, l'exhibition outrancière de son égo et la productivité à tout prix. Si Dieu n'est pas au rendez-vous pour combler le gouffre<br /> d'incertitude qui se dresse alors devant toi, c'est la dépression. C'est un vrai fléau. On dirait une pandémie. La motivation est une composante fondamentale d'une vie riche et remplie. La<br /> motivation, comme la vie, ne s'explique pas très bien. Elle est le désir de faire quelque chose pour la chose elle-même, et non simplement d'atteindre un objectif, ou d'avoir la récompense. La<br /> motivation doit être le voyage en entier, pas seulement la destination. La motivation passe par une connaissance profonde de soi qui permet de dénicher ses désirs les plus précieux.<br /> <br /> Bon, il est vraiment tard. Je te laisse là-dessus.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ok, je prend note et je te reviens la dessus promis! Et je savais bien que si quelqu un repondait a ma reflexion, ce serait toi... Aller, je me donne jusqua Almaty (soit une semaien de steppe<br /> desertique et CHAUDE) pour trouver une reponse ET pondre ma prochaine reflexion :)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Salut mon beau louis on dirait que tu as parler avec ton oncle gilber.C'est fou tu "réflexionneras" avec a ton retour gros bisou mona<br /> <br /> <br />
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N
<br /> cré loulou dans les grandes réflexions et en plus c est la premiere, attention!!! mais parfaitement d accord avec toi pour la premiere et sais parti...papa<br /> <br /> <br />
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